Spondylarthrite, émotions et inflammation : le lien entre corps et vécu intérieur
Je vis avec une spondylarthrite ankylosante. Cette maladie inflammatoire chronique, qui affecte principalement la colonne vertébrale, m’a longtemps semblé être une ennemie à combattre. Puis, au fil des années, des recherches personnelles, de ma pratique thérapeutique et d’un cheminement intérieur, j’ai compris qu’elle était aussi… une messagère. Pas toujours agréable, je te l’accorde. Mais une messagère quand même.
Aujourd’hui, j’aimerais te parler du lien entre le corps, les émotions et l’inflammation. Pas dans une logique de culpabilisation, surtout pas. Mais dans une démarche de conscience et de pouvoir personnel retrouvé.
Le corps n’est pas fou
On a parfois l’impression que notre corps « déraille », qu’il fait n’importe quoi. Il déclenche une inflammation alors qu’il n’y a pas d’infection. Il rigidifie les articulations. Il « s’emballe ».
Mais quand on prend un peu de recul, on se rend compte qu’il ne fait pas ça pour nous punir. Il fait du mieux qu’il peut avec les signaux qu’il reçoit. Et parmi ces signaux, il y a les émotions. Le stress. Les traumas. Les non-dits. Les colères rentrées. Les deuils pas faits.
J’ai remarqué, pour moi comme pour mes client.e.s, que les périodes de poussée inflammatoire coïncident souvent avec des tensions émotionnelles intenses. Parfois conscientes, parfois enfouies depuis des années.
L’inflammation, une alarme intérieure
L’inflammation, c’est un processus naturel de défense. Elle sert à réparer, à protéger. Mais quand elle devient chronique, elle peut être le signe qu’un feu couve à l’intérieur. Un feu émotionnel, relationnel, existentiel parfois.
Certaines douleurs m’ont appris à m’arrêter. À écouter. À me recentrer. Quand je n’entendais pas les signaux plus doux, mon corps augmentait le volume. Et si je voulais vraiment me soulager, je devais aussi regarder ce qui me « enflammait » intérieurement.
Colère contenue ? Frustration permanente ? Sensation d’injustice ? Besoin vital d’être entendue, reconnue, respectée ? Tout cela laisse des traces. Pas seulement psychiques. Physiques aussi.
« Ce n’est pas dans ta tête »… mais ce n’est pas que physique non plus
Je le redis : ce n’est pas une question de « psychosomatique » dans le mauvais sens du terme. Ce n’est pas « ta faute ». Mais nos vécus émotionnels, nos blessures relationnelles, nos croyances profondes influencent notre biologie. C’est aujourd’hui prouvé par la psycho-neuro-immunologie.
Et c’est là que le travail thérapeutique prend tout son sens. Quand on met des mots, quand on libère des émotions, quand on se donne l’autorisation d’être vraiment soi (même si ça secoue un peu), le corps aussi peut commencer à se détendre. À s’apaiser. À moins flamber.
Vers une approche plus globale et plus douce
Ce que je propose en séance, c’est justement de ne pas séparer le corps, le mental, les émotions et l’énergie. Parce que tout communique. On peut prendre un anti-inflammatoire et poser une intention de paix intérieure. Faire une séance d’ostéo et explorer une mémoire émotionnelle qui coince. Nettoyer un lieu et réaligner ses pensées.
Ce n’est pas magique. Mais c’est cohérent. Et surtout, c’est respectueux. De toi. De ton corps. De ton vécu.
Et toi ?
Est-ce que tu as remarqué des liens entre ton état émotionnel et ton état physique ? Est-ce que ton corps te parle, parfois à sa manière ? Et si on prenait le temps de l’écouter ensemble ?
Je suis là si tu veux en parler, poser des questions, ou tout simplement déposer ce que tu traverses. Tu n’es pas seul.e. Et il y a des chemins de mieux-être, même avec une maladie chronique. J’en suis la preuve vivante.
